5e - Les Grandes Découvertes

A la fin du XVe siècle, les Portugais et les Espagnols cherchent une route maritime directe vers l’Asie. Une première voie avait été découverte par le navigateur portugais Vasco de Gama. Celui-ci avait contourné l’Afrique par le cap de Bonne-Espérance en 1497, puis exploré l’océan Indien. A la même époque, un autre navigateur fait parler de lui : Christophe Colomb, portugais lui aussi, sauf qu’il s’est mis au service des Espagnols. Depuis l’Antiquité, on sait que la Terre est sphérique. Colomb a alors une idée. Pour rejoindre l’Asie sans passer par le Moyen-Orient, il suffit de traverser l’Atlantique. Sauf qu’en 1492, après plusieurs mois de traversée de l’océan, c’est l’archipel des Bahamas qu’il atteint. Lui est persuadé d’avoir atteint des terres jamais explorées par d’autres Européens. Il se croit en fait au Japon. C’est quand même la découverte d’un « Nouveau Monde ». L’Amérique. Même si 500 ans plus tôt des drakkars normands avaient déjà atteint le continent américain. Comment ces navigateurs européens ont-ils réussi ces grandes expéditions ? Déjà, de nouvelles technologies sont apparues. Comme l’astrolabe nautique, qui permet de naviguer plus précisément. Ou encore la boussole, venue de Chine. Et puis la traversée de l’océan Atlantique n’aurait pas été possible sans la caravelle, un navire inventé au XVème siècle. Ce bateau est robuste, léger et peut même avancer contre le vent. Bref, la caravelle peut affronter les vagues impitoyables de l’océan Atlantique. Enfin, on connaît mieux le monde. Notamment grâce aux savants arabes, qui ont traduit les ouvrages de géographie antiques. Mais, au fait, pourquoi les Espagnols et les Portugais se lancent-ils dans ces expéditions coûteuses et dangereuses ? En 1453 c’est la chute de Constantinople. Les échanges ne s’arrêtent pas en Méditerranée, mais Istanbul et Venise exercent un contrôle très important sur le commerce de denrées venues d’Asie. Parmi ces produits asiatiques, il y a les épices. Poivre, cannelle, gingembre, clou de girofle, noix de muscade… Des produits consommés par les populations occidentales aisées… Les Espagnols et les Portugais veulent donc trouver leur propre route commerciale vers ces épices, sans passer par la Méditerranée. Et puis les royaumes européens ont besoin d’or et d’argent, en grande quantité, pour fabriquer leurs monnaies. La conquête de nouvelles terres leur permettrait de répondre à ces besoins en métaux précieux. Enfin, et c’est important, les explorateurs européens comme Christophe Colomb se lancent à la conquête de nouveaux territoires au nom de leur religion. L’exploration du « Nouveau Monde » doit permettre la diffusion du christianisme dans ces nouvelles régions, au nom du pape et contre l’Islam. D’ailleurs la religion est une motivation importante des navigateurs. En fait, Christophe Colomb, après avoir cru être au Japon, a même cru avoir trouvé le « paradis terrestre », le jardin d’Adam et Eve comme décrit dans la Bible… Pas de Jardin biblique, pas de Japon, pas d’Asie, donc pas d’épices… Dans le « Nouveau Monde », il y avait de l’or.